jeudi 18 février 2016

Plongés dans l'ambiance d'un repas populaire du 19ème siècle....

Comme nous vous avons parlé du repas bourgeois il y a peu de temps, aujourd'hui nous allons vous parler du repas populaire. Vous allez voir qu'il est totalement différent de celui du milieu bourgeois mais tout à fait intéressant.

Tout d'abord, il faut savoir que le repas populaire est régit par une règle en particulier : le « franc-manger ». On aime mettre tous les plats sur la table et on utilise une assiette que l'on garde jusqu'au dessert. Cette règle ne s'applique pas seulement par souci d'économie. Le repas populaire est un moment de partage, de convivialité. L'important est d'être ensemble sans faire de chichi.

Au 19ème siècle, le repas familial n'est pas encore totalement instauré dans toutes les couches sociales. En effet, s'il n'a pas de peine à être mis en place dans les familles bourgeoises, il se heurte à quelques contraintes dans les milieux populaires. En ville, par exemple, la famille ouvrière est dispersée car chacun travaille et elle ne peut donc pas toujours respecter les bonnes mœurs du repas en famille. Hommes, femmes et enfants qui ont parfois des journées longues de 10 ou 15 heures se retrouvent rarement entre eux pour un moment de partage. Cette situation est évidemment mal vue de la classe bourgeoise qui considère que le repas familial est primordial pour une vie de famille épanouie et équilibrée. La classe ouvrière est donc dévalorisée et la bourgeoisie, notamment, accuse les femmes qui travaillent de ne pas jouer correctement leur rôle de femme au foyer et de priver leur mari et leurs enfants d'un foyer accueillant. Et même si l'ouvrière a de moins en moins le temps d'être à la maison, les mœurs continuent d'exiger que sa place soit dans la cuisine. En effet nous en avons un exemple dans La Terre de Zola au chapitre 5 où l'auteur écrit : « cuisine, où elle était allée se renfermer dans sa dignité ». La cuisine est donc un lieu honorable pour la femme qui se doit d'en faire une priorité.
Par exemple, nous voyons dans L'Assommoir de Zola publié en 1877, Gervaise, blanchisseuse dont la boutique est à l'apogée de sa réussite. Celle-ci convie ses voisins à un repas lors de sa fête annuelle afin de montrer son ascension sociale. Elle essaye de reproduire le schéma social bourgeois mais elle garde en réalité des habitudes populaires. En effet, l'attitude des convives « la débandade du couvert apparut sous la vive clarté, les assiettes et les fourchettes grasses, la nappe tachée de vin, couverte de miettes. On étouffait dans l’odeur forte qui montait », même si nous savons que Zola exagère le comportement de ses personnages, montre l'importance de se nourrir d'abord.

Nous espérons que cet article vous a plus! Nous vous retrouverons très prochainement!

mercredi 17 février 2016

Dans l'assiette du XIXème siècle...

Si nous vous avons parlé du protocole des repas, il n'est tout de même pas négligeable de parler des pratiques culinaires du XIXè siècle. Nous avons pensé que vous aimeriez savoir ce que mangeaient nos ancêtres.

Dans les coutumes populaires, il est important de manger beaucoup afin de combler le besoin vital. A cette époque, le budget dédié à la nourriture représente 60 à 80 % du revenu du ménage. Il n'est donc pas question de qualité mais de quantité. Le panier de l'ouvrier se compose généralement de lait, de pommes de terre, de pain et de soupe car ce sont des produits peu chers et donc accessibles. Il y a deux façons de cuisiner la soupe. L'une est composée de légumes achetés au marché, elle est consommée épaisse. Le bouillon est versé sur du pain et servi dans une écuelle. L'autre, appelée panade ou soupe de lait au beurre est composée de lait et de pain. Rien n'est gaspillé, les restes du pain sont plongés dans l'eau bouillante et retirés ensuite pour être plongé dans du lait. La consommation de pain est très importante dans tous les milieux. Dans le Nord, on estime que chaque personne en consomme 750g par jour. Le lait est souvent sous forme de lait battu ou babeurre, un sous-produit du beurre. Son prix est bas : 1 demi-sou le litre. Le beurre et le fromage sont cependant consommés en petite quantité, souvent remplacés par du fromage blanc sur une tartine. L'ouvrier mange également de plus en plus de viande chevaline, grâce à l'augmentation lente des revenus et parce qu'elle est moins chère que celle de bœuf. Le poisson qui se retrouve principalement dans l'assiette de cette population est le hareng car il est le moins cher. Par exemple, dans l'Assommoir de Zola publié en 1877, nous voyons l'abondance des mets bourratifs présentés « oie grasse rôtie, pot au feu, petits pois au lard, charcuterie » lors d'un repas.


Pour le repas bourgeois, nous avons l'exemple du bal du marquis d'Andervilliers dans Madame Bovary de Flaubert, publié en 1856. On y retrouve des produits chers et de qualité : des truffes, du homard, des gros fruits... En effet, la classe bourgeoise privilégie plutôt la qualité car elle sait qu'elle ne manquera pas de nourriture puisqu'elle possède les moyens de se nourrir correctement. Prenons comme exemple le pain. Cet aliment est consommé par toutes les couches sociales mais nous pouvons tout de même faire la distinction entre un pain consommé par les bourgeois et celui consommé par la classe populaire. Le pain du bourgeois est appelé « pain blanc » et est composé de fleur de farine, qui est de première qualité. Le pain de l'ouvrier est appelé « blanzé ». Il est composé de seigle, beaucoup moins cher que le pain blanc. La soupe fait également partie des habitudes alimentaires. Elle est cependant préférée sous forme de velouté, de potage, de crème par les bourgeois. Ils mangent également beaucoup plus de viande de bœuf que la classe ouvrière. Pourquoi, me direz-vous ? Il est vrai que de nos jours cette viande est très présente mais il y a une explication simple. Tout est affaire d'argent. Au XIXème siècle, 1kg de viande s'élève de 27 à 37 sous contre 1 à 3 sous pour 1kg de pomme de terre. Pour celui qui n'a pas beaucoup de moyens, le choix est rapidement fait. La classe populaire mange cependant parfois des ragoûts ou des pot-au-feu mais seulement certains dimanches ou dans des circonstances exceptionnelles.

Nous voyons donc que chaque époque a ses propres recettes. Nous vous retrouverons prochainement pour un nouvel article, en espérant que celui-ci vous a plu !

lundi 15 février 2016

Dans l'atmosphère d'un repas mondain du XIXème siècle...

« Les Français seuls savent dîner avec méthode, comme eux seuls savent composer un livre. » François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1848

Il est important de noter que selon les siècles, chaque milieu social a des normes différentes ce qui bien évidemment nous conduit à la séparation des milieux. Voilà pourquoi aujourd'hui nous vous parlerons de la classe socio-professionnelle supérieure, non pas que nous la favorisons mais parce qu'il est plus aisé de la dissocier du milieu populaire (employés, ouvriers, etc ...)  afin d'en voir plus nettement les différences. Découvrons donc le déroulement d'un repas mondain au XIX siècle.


Au XIXème siècle (plus précisément dans la deuxième moitié), le repas familial apparaît dans les familles de catégorie socio-professionnelle supérieure, ou familièrement appelées "familles bourgeoises". D'ailleurs, de nombreuses habitudes d'aujourd'hui proviennent de cette époque. Par exemple, le fait que l'on mange a une heure précise, que le repas se fasse en trois temps (entrée-plat-dessert) ou bien encore que l'on mange réuni, tout ceci fait partie de ce que le XIXème siècle nous a apporté. La salle à manger se présente également comme une habitude nouvelle puisque c'est à cette époque que les riches bourgeois décident de dédier une pièce à leurs repas.
Le protocole de leurs dîners mondains appelés « dîner prié » était très rigoureux.  Les invités recevaient un carton d'invitation 8 jours à l'avance. Il fallait arriver à l'heure et avec une tenue vestimentaire irréprochable. Le jour du dîner, ils étaient reçu dans le salon en attendant que le repas soit prêt. Le domestique annonçait ensuite « Madame est servie » et les invités se dirigeaient, selon leur rang social, vers la salle à manger et étaient placés autour de la table par la maîtresse de maison. Tout était fait pour se distinguer et veiller à respecter l'ordre social. La caractéristique qui subsistera au fil des siècles est principalement le contrôle. Chaque geste doit être maîtrisé. Il n'est pas question de se précipiter sur son assiette. La retenue est le maître mot.

Nous espérons que cet article vous a plu, à bientôt !

jeudi 11 février 2016

etude statistique des habitudes alimentaires au XXIe siècle

 Bonjour à tous,



Aujourd'hui nous revenons pour vous faire part d'un sondage que nous avons crée via Google Forms, à propos des habitudes alimentaires au XXIe siècle.
Nous avons reçu des résultats très variés, ce qui a été un réel atout pour nous afin de déterminer qu'est ce mangent la société français actuelle, et comment en fonction des milieux sociaux ?










Les réponses les plus fréquentes...

Nous avons pu constater que la majorité des réponses ont été données par des personnes ayant fait des études dans des écoles (type IEP, commerce, etc ... ), à raison de 32,8 %, et la majorité des personnes ont des parents appartenant à la catégorie socio-professionnelle des cadres et professions intellectuelles supérieures (42,6%). 54,4 % des personnes interrogées affirment aller au restaurant à raison d'au moins une fois par mois . Concernant les régime alimentaires, la catégorie "autre (beaucoup de personnes ont affirmé dans nos résultats n'avoir aucun régime alimentaire particulier, et ces réponses ont été répertoriées dans "autre") a été majoritaire (38,7%) mais toutefois arrive en seconde position le régime "healthy" (29%).
37% ont noté sur une échelle de 0 (priorité donné au prix) à 10 (priorité donnée à la qualité),7. 73,8% ont répondu que oui, ils faisaient attention à la marque,et enfin, 67,7 % font attention aux labels.


...Qu'en est-il des minorités ?
1,6 % des personnes ayant répondu à notre sondage ont affirmé être issus d'une famille dont les parent sont inactifs. Ensuite, 4,9 % ont fait un BTS comme études.
Concernant l'alimentaire et leurs habitudes, personne ne semble aller manger au foodtruck, et personne ne pratique le dishcrawl. En revanche, la minorité va au kebab (5,3%). 
A propos du régime alimentaire particulier, 3,2 % (une seule personne) mange sans gluten.
L'échelle de priorité du prix ou de la qualité possède deux réponses minoritaires, 4 et 10 (6,6%) soient deux réponses très éloignées l'une de l'autre, puisqu'en notant 4, la priorité va au prix, et en notant 10, la priorité est complètement à la qualité, sans se préoccuper du prix.
Concernant l'importance des labels, seulement deux choix sont possibles : oui ou non. Si la majorité a répondu oui (67,7%), 32,3% on répondu que le label n'importait pas dans le choix du produit.

Nous espérons que notre sondage vous aura renseigné à propos des habitudes alimentaires à notre époque, et intéressé comme il a pu nous intéresser à nous. Ce sondage nous a permis d'avoir de réelles informations à ce sujet, et nous rendre compte de la variété des habitudes alimentaires au XXIe siècle, qui ne sont pas les mêmes suivant le milieu dont l'individu est issu (socialisation primaire) ou/et suivant les études qu'il a faites (socialisation secondaire ou/et anticipatrice).