jeudi 24 mars 2016

Qu'est ce que "Eat'Story" ?


Bonjour à tous !

Vous vous baladez sur notre blog, et vous demandez en quoi il consiste exactement ? Nous avons créée pour vous une vidéo dans laquelle nous vous expliquons "qu'est ce qu'Eat'Story".
Bon visionnage !

N'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil sur notre chaine youtube : https://www.youtube.com/channel/UCfdO-rAl59rbDpo0R2Y8xSQ

1,2,3 ... Dinner !

Bonjour à tous !

Aujourd'hui nous revenons pour vous parler d'un phénomène tendance : le Dishcrawl (traduction : "Escalade de plats").
En partie lancée par Tracy Lee, cette mode qui nous vient tout droit des Etats-Unis, est née là-bas, dans les années 2000.


Ce concept s'est développé en France, tout d'abord à Lille et à Lyon,  sous l'impulsion de quatre étudiantes ayant ainsi lancé en 2013 leur entreprise : "1,2,3 Dinner !"
Le dishcrawl consiste en un groupe de jeunes personnes étudiantes et/ou actives qui ne se connaissent pas, qui dînent en trois temps, dans trois restaurants différents, correspondant chacun à une étape du repas.
Il permet de faire découvrir les restaurants d'une ville, et de favoriser les rencontres, c'est un réel phénomène social !

mardi 22 mars 2016

Nous avons testé pour vous ... une mousse légère au citron vert et fruits rouges

Bonjour à tous !

Aujourd'hui nous vous retrouvons pour vous faire part d'une création que nous avons réalisée toutes les trois. Il s'agit d'un dessert, une mousse légère au citron vert et aux framboises, inspiré d'une recette de "La cuisine expliquée" de Charles Gilles, d'un niveau CAP au BTS. Léger et équilibré en goût c'est un dessert qui combine un côté aérien, et frais à la fois, grâce au citron vert.



Comment réaliser ce dessert ? 

Pour réaliser ce dessert vous aurez besoin de (pour 10 personnes) :

La meringue italienne : 

-200g de sucre semoule
-100g d'eau
-4 blancs d'oeuf

Fromage blanc gélifié : 

-400g de fromage blanc
-2 zestes de citron vert
-8g de feuilles de gélatine

Allégeant : 400g de crème fouettée

Ustensiles : Une petite casserole, une sonde thermique, un cul-de-poule, quelques récipients, 10 emportes-pièces ronds.

...Passons à la recette ! 

Cuire le sucre et l'eau jusqu'à 120°C.
Le verser sur les blancs crus et monter le tout jusqu'à refroidissement.

réhydrater la gélatine et la faire fondre au four à micro-ondes.
Lui incorporer le fromage blanc égoutté et les zestes de citron vert.
Refroidir jusqu'au seuil de la prise.

Incorporer la crème fouettée puis la meringue italienne froide.
Mouler dans des cercles chemisés de rhodoïd.
Lisser et laisser prendre au frais.

Lorsqu'après environ 24h de prise au frais, vous démoulez vos desserts, vous pouvez, comme nous, le surmonter de quelques framboises fraîches.

En option ! 

Vous pouvez pour accompagner votre dessert, vous concocter un coulis de framboises.
Pour cela, vous aurez besoin de 200g de framboises (fraîches ou surgelées) et 20g de sucre glace.
Dans un blender, mixer les framboises avec le sucre glace et tamiser.

 Bon appétit ! 



mercredi 9 mars 2016

Quand cinéma rime avec repas

Bonjour à tous!

Aujourd'hui ,nous allons parler de cinéma mais particulièrement de scènes de repas dans l'audiovisuel.Dans le but de connaitre les protocoles des repas au 20ème et 21ème siècles.

        Dans  la vie est un long fleuve tranquille d’Étienne Chatilliez, nous assistons à un parallèle entre une famille bourgeoise et une famille populaire au 20ème siècle.
Dans la famille Bourgeoise, les parents sont en bout de table et les enfants sur les côtés. Le respect des normes est très présent par les formules de politesse "merci"et la posture droite des membres de la familles. Ils mangent du poisson avec des couverts adaptés (le couteau à poisson)., Dans la famille populaire, l'ambiance est chaleureuse et ponctuée par les rires des enfants et des parents. Cette famille possède une vision différente du repas. En effet,nous remarquons cela par le comportement des membres de la famille, langage moins strict et moins de protocole, ils fument à table et jouent sur la table à manger. Au niveau du repas, tout est sur la table: le plat et le dessert ensemble, le pain est posé directement sur la nappe sans corbeille. Les normes bourgeoises ne sont pas présentes, mais le climat est convivial.


Pretty woman de Garry Marshall, montre la volonté d'ascension sociale d'une prostituée qui se retrouve dans un milieu raffiné et encadré par des règles, des protocoles. Dans la première partie de la vidéo, nous voyons la jeune femme qui se retrouve perdue au milieu de tous ces couverts (voir comment dresser une table pour plus d'informations sur la correspondance des couverts) dont elle ne connait pas la nature mais un homme le lui explique. Dans la deuxième partie de la vidéo, nous assistons à la mise en pratique de l'enseignement qu'elle a reçu. Une mise en pratique plutôt comique par sa maladresse. C'est un "choc social".


Dans LOL de Lisa Azuelos, nous voyons une
une scène de repas du XXIème siècle. Nous retrouvons une famille monoparentale de plus en plus courant aujourd'hui.
La mère a dû faire un repas rapide par manque de temps.
Sur la table, nous retrouvons des objets  technologiques;les écouteurs,le téléphone et l'ordinateur qui sont des outils qui fragilisent le lien social tout comme la télévision qui est de plus en plus visionnée à table.



     





   Nous voyons donc qu'entre le 20ème et 21ème siècles les mentalités ont bien changées avec l'arrivée des nouvelles technologies mais également de l'émancipation de la femme. Les parents travaillent tous les deux et n'ont pas toujours le temps de préparer à manger. Cette absence de disponibilité a fait apparaître la cuisine rapide avec ses plats préparés et ses ustensiles de plus en plus sophistiqués pour faciliter la préparation du repas. 
Les familles favorisées sont moins concernées par ces problèmes de malnutrition. En effet, ces dernières disposent parfois de personnels qui s'occupent des repas et mangent des produits de qualités. Le milieu favorisé évolue avec la société dans laquelle il vit mais les protocoles des repas persistent.

Nous espérons que cet article vous a plu et surtout appris!
Nous vous retrouvons très prochainement pour un nouvel article.

vendredi 4 mars 2016

50 ans d'alimentation, de 1960 à nos jours ...

Bonjour à tous ! aujourd'hui nous abordons un sujet à la fois sociologique, et économique. Nous vous parlons de la composition du panier alimentaire en 1960, 1990 et en 2014, dans sa globalité, sans nous concentrer sur deux milieux sociaux opposés. Nous nous sommes pour cela, aidées de l'INSEE.


Il est important de préciser, pour introduire notre étude, que la part budgétaire consacrée à l'alimentation a diminué entre 1960 et 2014, étant de 34,6 % en 1960 contre seulement 20,4 % en 2014. 
Le panier alimentaire en a subi les conséquences, en se modifiant lui aussi.
Les viandes, poissons, etc … ont peu à peu fait place aux repas préparés. Pourquoi ?
Avant la première guerre mondiale, les femmes ne travaillaient pas étaient destinées à cuisiner pour sa famille et s'occuper de la maison. La Grande guerre a permis l'émancipation de la femme, puisque celle-ci a repris les usines pour fabriquer l'armement nécessaire aux hommes, qui étaient au front, aussi appelées « munitionnettes ». Depuis le rôle et la considération de la femme ont changé, et elle devient active autant dans sa vie privée, que professionnelle. Ainsi, n'ayant plus le temps nécessaire à la préparation d'un repas en règles, les repas préparées, complets et rapides puisqu'il suffit de les réchauffer se sont rapidement fait une place dans les foyers.
 De 1960 à 2014, la consommation alimentaire progresse certes en volume par habitant, de 1,1 % par an en moyenne, mais deux fois moins rapidement que l'ensemble de la dépense de consommation. En revanche, les prix de l'alimentation évoluent au même rythme que ceux de l'ensemble de la consommation.
En 2014, les trois quarts de la consommation alimentaire s'effectue au domicile, et un quart en dehors (restaurant, cantine ...), cela a évolué puisqu'en 1960, 86% de l'alimentation se faisait au domicile.

Nous pouvons constater des modifications du panier alimentaire à plusieurs niveaux. D'abord, la viande. Effectivement la viande est en baisse dans le panier alimentaire de 1960 (environ 24%) contre 20% en 2014, bien que la viande reste toutefois le principal composant du panier alimentaire du français. Depuis le phénomène de la vache folle en 1996, la consommation de viande de boeuf a chuté de 8% (en valeur et volume par habitant) tandis que la consommation de viande de cheval a fait un bond de 12% (en valeur et volume). Les boissons alcoolisées et, dans une moindre mesure, les fruits et légumes occupent, en 2014, une part plus réduite dans le panier qu'en 1960, alors que les boissons non-alcoolisées prennent de l'ampleur dans le panier alimentaire. La consommation de pain en volume diminue tandis que la consommation des produits à base de céréales tels que les biscottes et les pâtes augmente. Après avoir pris de l'ampleur entre 1960 et 1990 sous l'effet des hausses de prix, la part de la consommation en œufs et laitages, ainsi qu'en poisson, stagne depuis les années 1990.

L'influence des prix et du pouvoir d'achat sur le panier alimentaire...

Bien que différente pour chaque aliments, la variation des prix reste un critère primordial dans le choix du consommateur, puisque les prix peuvent être responsables de l'augmentation ou de la diminution du pouvoir d'achat, en fonction du revenu disponible mensuel, ou peuvent stagner, si le montant du revenu disponible croît ou baisse en parallèle avec les prix.
Alors, nous constatons que les aliments facultatifs à l'alimentation tel que la viande ou les laitages  peuvent être réduits ou supprimés de la consommation alimentaire des ménages s'ils subissent une hausse des prix, dans le cas où le pouvoir d'achat est réduit; Tandis que les produits comme le pains et les céréales, l'impact de leur hausse des prix est plus limité car ce sont des produits essentiels et non substituables.
De même, tous les produits alimentaires ne bénéficient pas de la même façon des hausses du pouvoir d'achat par habitant, ce qui fait varier le panier alimentaire des ménages. La consommation de pain ou de pâtes alimentaires baisse ainsi en volume lorsque le pouvoir d'achat progresse. Les ménages utilisent alors leur supplément de revenu pour consommer des aliments moins bon marché, comme la plupart des viandes, les jus de fruits et certains alcools (champagnes et mousseux).
 En revanche, pour d'autres aliments, la consommation s'avère assez indifférente aux hausses de pouvoir d'achat : c'est le cas de la viande de bœuf ou de veau, des fruits et légumes frais ou de la pomme de terre brute non transformée. Cette dernière constitue l'un des principaux produits de base de l'alimentation en France et est difficilement substituable par d'autres produits. Elle reste très appréciée, même si sa consommation se réduit légèrement (- 0,8 % par an en moyenne).

Les propagandes : responsables de notre panier alimentaire ...

A une époque où les support numériques ont une place considérable dans notre vie, ils sont utilisés pour diffuser l'information. Ainsi, les recommandations sanitaires passent toute la journée sur le petit écran de notre télévision, tablette ou mobile.

"Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour"

Nous nous souvenons évidemment de cette phrase lancée en 2007, conseillant aux français de mangez cinq fruits et légumes par jour. 
Entre 2006 et 2008, la consommation de légumes progresse de 0,6 % par an et par habitant en volume, celle de fruits se contracte de 2,3 %, les prix des fruits ayant certes beaucoup augmenté sur cette période.
 Mais une étude démontre que sur 93% des français ayant eu connaissance de l'information, seulement 3% affirment avoir modifié leur alimentation.
Depuis 2009 la consommation de légumes est restée stable tandis que la consommation de fruits a augmenté de +1,0% par an et par habitant en volume.

Concernant les alcools, les ménages modèrent leur consommation d'alcool en raison des taxations dans le cadre des plan santé, et des contraintes financières, tandis qu'ils privilégient les vins de meilleure qualité, au détriment de vins de qualité inférieure (+ 1,8 % par an en volume par habitant contre - 2,7 %). En revanche, la consommation d'alcool fort est évolutive et dynamique (+2,2% par an) cependant les vins et les champagnes connaitront une baisse de consommation après 2008.

A partir de 2007, la consommation alimentaire se redresse. Après avoir atteint un taux historiquement bas en 2007 ,de 19 4%, on l'estime à 20,4% en 2013.

A quoi est dû ce retournement de situation ? 

Le ralentissement du pouvoir d'achat depuis 2008 affecte peu les achats alimentaires en volume alors que les autres dépenses de consommation freinent fortement. Par ailleurs, les prix de l'alimentation sont nettement plus soutenus que ceux du reste de la consommation.


Durant la période 2007-2014, la persistance des hausses des prix de la viande et les crises sanitaires (La vérité sur la qualité de certaines viandes a éclaté au grand jour, comme les steacks vendus en grande surface, qui n'est, la majorité du temps, la partie la moins désirée de l'animal, voire des restes de viande, mélangée à des graisses : le mineraie) contribuent à la stagnation de la consommation alimentaire en volume. Les ménages abandonnent les produits de la mer au profit de produits moins coûteux et tout aussi consistants comme les œufs.

La consommation de pain et de céréales augmente depuis 2008 (+1,0% en volume par habitant et par an, contre 0,0% entre 2000 et 2007).
 

"Plus un ménage est pauvre, plus sa part budgétaire consacrée à l'alimentation sera importante"   -Engel

D'après la loi d'Engel, on affirme qu'un ménage avec un faible niveau de vie aura une part budgétaire consacrée à l'alimentation plus conséquente. 

En 2011, les ménages appartenant au premier quintile* du niveau de vie consacrent 4,5 points de plus que les ménages du cinquième quintile* du niveau de vie .

*Premier quintile : Selon l'I.N.S.E.E, les ménages appartenant au premier quintile du niveau de vie perçoivent 10 O8O € par an, contre 50 030 des ménages du cinquième quintile.

On remarque que le panier alimentaire du ménage peu aisé comporte essentiellement du pain, des céréales, mais moins de viande (viande rouge et/ou poissons), moins d'alcool et moins de fruits.
Nous pouvons en déduire que ces ménages privilégient l'essentiel, le vital, le plus nourrissant et non le superflu.
Celui du ménage âgé comprend plus de viande et de poissons, et moins de plats préparés et de boissons alcoolisées.
Le panier d'un producteur, un agriculteur par exemple, comprendra moins de fruits et légumes en raison de sa production personnelle.
Le panier alimentaire dépend aussi du lieu d'habitation du ménage : un ménage vivant en milieu rural achètera moins de fruits et légumes qu'un ménage parisien.
La présence d'un enfant peut influencer le panier alimentaire ; ainsi il y a aura plus de produits laitiers, et moins de boissons alcoolisées par exemple.

La consommation alimentaire hors domicile (cantine, cafétérias ...) touche particulièrement des ménages âgés de 35 ans ou moins, exerçant une profession libérale, ou cadre, y consacre une part budgétaire plus grande.

mercredi 2 mars 2016

Autour d'une table mondaine, de nos jours ...

Bonjour à tous !

Aujourd'hui nous vous retrouvons en vidéo, pour vous décrire "Comment dresser une table mondaine au XXIe siècle".
Manon, Isabelle et moi-même avons enquêté à ce sujet, et tout mis en oeuvre pour mener à bien notre étude, et vous la faire partager aujourd'hui ...


jeudi 18 février 2016

Plongés dans l'ambiance d'un repas populaire du 19ème siècle....

Comme nous vous avons parlé du repas bourgeois il y a peu de temps, aujourd'hui nous allons vous parler du repas populaire. Vous allez voir qu'il est totalement différent de celui du milieu bourgeois mais tout à fait intéressant.

Tout d'abord, il faut savoir que le repas populaire est régit par une règle en particulier : le « franc-manger ». On aime mettre tous les plats sur la table et on utilise une assiette que l'on garde jusqu'au dessert. Cette règle ne s'applique pas seulement par souci d'économie. Le repas populaire est un moment de partage, de convivialité. L'important est d'être ensemble sans faire de chichi.

Au 19ème siècle, le repas familial n'est pas encore totalement instauré dans toutes les couches sociales. En effet, s'il n'a pas de peine à être mis en place dans les familles bourgeoises, il se heurte à quelques contraintes dans les milieux populaires. En ville, par exemple, la famille ouvrière est dispersée car chacun travaille et elle ne peut donc pas toujours respecter les bonnes mœurs du repas en famille. Hommes, femmes et enfants qui ont parfois des journées longues de 10 ou 15 heures se retrouvent rarement entre eux pour un moment de partage. Cette situation est évidemment mal vue de la classe bourgeoise qui considère que le repas familial est primordial pour une vie de famille épanouie et équilibrée. La classe ouvrière est donc dévalorisée et la bourgeoisie, notamment, accuse les femmes qui travaillent de ne pas jouer correctement leur rôle de femme au foyer et de priver leur mari et leurs enfants d'un foyer accueillant. Et même si l'ouvrière a de moins en moins le temps d'être à la maison, les mœurs continuent d'exiger que sa place soit dans la cuisine. En effet nous en avons un exemple dans La Terre de Zola au chapitre 5 où l'auteur écrit : « cuisine, où elle était allée se renfermer dans sa dignité ». La cuisine est donc un lieu honorable pour la femme qui se doit d'en faire une priorité.
Par exemple, nous voyons dans L'Assommoir de Zola publié en 1877, Gervaise, blanchisseuse dont la boutique est à l'apogée de sa réussite. Celle-ci convie ses voisins à un repas lors de sa fête annuelle afin de montrer son ascension sociale. Elle essaye de reproduire le schéma social bourgeois mais elle garde en réalité des habitudes populaires. En effet, l'attitude des convives « la débandade du couvert apparut sous la vive clarté, les assiettes et les fourchettes grasses, la nappe tachée de vin, couverte de miettes. On étouffait dans l’odeur forte qui montait », même si nous savons que Zola exagère le comportement de ses personnages, montre l'importance de se nourrir d'abord.

Nous espérons que cet article vous a plus! Nous vous retrouverons très prochainement!

mercredi 17 février 2016

Dans l'assiette du XIXème siècle...

Si nous vous avons parlé du protocole des repas, il n'est tout de même pas négligeable de parler des pratiques culinaires du XIXè siècle. Nous avons pensé que vous aimeriez savoir ce que mangeaient nos ancêtres.

Dans les coutumes populaires, il est important de manger beaucoup afin de combler le besoin vital. A cette époque, le budget dédié à la nourriture représente 60 à 80 % du revenu du ménage. Il n'est donc pas question de qualité mais de quantité. Le panier de l'ouvrier se compose généralement de lait, de pommes de terre, de pain et de soupe car ce sont des produits peu chers et donc accessibles. Il y a deux façons de cuisiner la soupe. L'une est composée de légumes achetés au marché, elle est consommée épaisse. Le bouillon est versé sur du pain et servi dans une écuelle. L'autre, appelée panade ou soupe de lait au beurre est composée de lait et de pain. Rien n'est gaspillé, les restes du pain sont plongés dans l'eau bouillante et retirés ensuite pour être plongé dans du lait. La consommation de pain est très importante dans tous les milieux. Dans le Nord, on estime que chaque personne en consomme 750g par jour. Le lait est souvent sous forme de lait battu ou babeurre, un sous-produit du beurre. Son prix est bas : 1 demi-sou le litre. Le beurre et le fromage sont cependant consommés en petite quantité, souvent remplacés par du fromage blanc sur une tartine. L'ouvrier mange également de plus en plus de viande chevaline, grâce à l'augmentation lente des revenus et parce qu'elle est moins chère que celle de bœuf. Le poisson qui se retrouve principalement dans l'assiette de cette population est le hareng car il est le moins cher. Par exemple, dans l'Assommoir de Zola publié en 1877, nous voyons l'abondance des mets bourratifs présentés « oie grasse rôtie, pot au feu, petits pois au lard, charcuterie » lors d'un repas.


Pour le repas bourgeois, nous avons l'exemple du bal du marquis d'Andervilliers dans Madame Bovary de Flaubert, publié en 1856. On y retrouve des produits chers et de qualité : des truffes, du homard, des gros fruits... En effet, la classe bourgeoise privilégie plutôt la qualité car elle sait qu'elle ne manquera pas de nourriture puisqu'elle possède les moyens de se nourrir correctement. Prenons comme exemple le pain. Cet aliment est consommé par toutes les couches sociales mais nous pouvons tout de même faire la distinction entre un pain consommé par les bourgeois et celui consommé par la classe populaire. Le pain du bourgeois est appelé « pain blanc » et est composé de fleur de farine, qui est de première qualité. Le pain de l'ouvrier est appelé « blanzé ». Il est composé de seigle, beaucoup moins cher que le pain blanc. La soupe fait également partie des habitudes alimentaires. Elle est cependant préférée sous forme de velouté, de potage, de crème par les bourgeois. Ils mangent également beaucoup plus de viande de bœuf que la classe ouvrière. Pourquoi, me direz-vous ? Il est vrai que de nos jours cette viande est très présente mais il y a une explication simple. Tout est affaire d'argent. Au XIXème siècle, 1kg de viande s'élève de 27 à 37 sous contre 1 à 3 sous pour 1kg de pomme de terre. Pour celui qui n'a pas beaucoup de moyens, le choix est rapidement fait. La classe populaire mange cependant parfois des ragoûts ou des pot-au-feu mais seulement certains dimanches ou dans des circonstances exceptionnelles.

Nous voyons donc que chaque époque a ses propres recettes. Nous vous retrouverons prochainement pour un nouvel article, en espérant que celui-ci vous a plu !